L'appartement 22

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L’appartement 22,
279 avenue Mohamed V,
MA-10000 Rabat,
T +212663598288,
Fouad Bellamine à L’appartement 22

jeudi 19 décembre 2002

Comment dépasser le statut d’une exposition pour une proposition ? Quelle est la place de l’art dans nos vies ? Quelle est le rôle de l’artiste dans le monde ? Comment l’artiste partage son expérience de l’art ? ... un certain nombre de questions ainsi que le manque de débat autour de la création contemporaine au Maroc ont suscité chez nous le désir de créer cette manifestation qui est un prétexte aux rencontres et à l’interrogation des projets, des idées et des artistes. Il s’agit de la première rencontre qui, en même temps, inscrit le thème de l’enseignement de l’art et interroge le travail élaboré d’un artiste, celui de Fouad Bellamine. Il s’agit donc d’un peintre théoricien et praticien à la fois puisque, en parallèle à sa vie d’artiste, il enseigne les arts plastiques a déjà réalisé des peintures en public, notamment en 1985 à la galerie « passages » (Troyes, France). Ses positions critiques et théoriques le mènent à être considéré par les critiques d’art internationaux comme le peintre marocain le plus convaincant de sa génération. Son travail le plus important se résume dans une démarche singulière avec une peinture où le rapport de l’artiste à son œuvre implique sa relation avec l’espace, les supports, les médiums, la couleur, le dessin... Il prône l’idée selon laquelle il n’existe pas de peinture marocaine mais des peintres marocains... Pour Fouad Bellamine le projet d’occuper pendant un mois cette appartement privé à Rabat consiste dans un premier temps à « investir l’espace et le transformer en lieu de pratique, de réflexion et de débat ». La structure cubique du lieu est transformé selon le désir de l’artiste afin de mettre en condition le public. Les visiteur seront donc « placés » au long de trois murs de la scène et le quatrième lieu d’action ou de prise de parole... Ce schéma scénique correspond à une forme emblématique chez Fouad Bellamine, le fameux parallélépipède (espace scénique) où l’artiste transcende la mise en abîme de l’acte de peindre. Il ne s’agit pas d’une exposition mais d’une rencontre entre l’artiste et les publics (selon les propres termes de Fouad Bellamine, l’artiste n’expose pas, il s’expose). Arrêt pour réflexion : Plusieurs expériences au sein de l’histoire de l’art seront évoquées pour enrichir le débat et la réflexion. Pour cette leçon de peinture Fouad Bellamine invite un certain nombre d’intellectuels à intervenir autour de textes, les interrogeant et les proposant au public pour susciter et interpeller le débat (Emanuel Borja, Abdellah Bounfour, Aziz Daki, Ahmed Essyad, Edmond Amran El-Maleh, Mohamed Loakira, Tarek Oualalou et Marie Redonnet... évoquent, chacun dans sa spécialité les travaux d’Antonin Artaud, Roland Barthes, Jacques Derrida, Jean Genet et Michel Leiris...)

Les conversations continuent avec Fouad Bellamine qui se prête au jeu de l’échange et de « l’enseignement de l’art » entre dévoilement et méditation : « ... En acceptant l’invitation d’ Abdellah Karroum d’investir pendant un mois son espace d’art, j’ai pris en conscience le risque de travailler à découvert, face au public qui n’a généralement droit qu’au résultat définitif de l’acte de peindre. Rendre raison de la « logique » et de la « déraison » de mon métier, voilà quel sera mon propos. »

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